Dans le billet précédent, nous avons vu que bien des personnes cultivent des schémas de pensée et adoptent des comportements nuisibles non seulement pour elles-mêmes, mais également pour celles de leur entourage, qui en font les frais. J’avais alors énoncé sept de ces attitudes telles que répertoriées par la docteure Jill Schwirzer, conseillère professionnelle agréée adventiste, à savoir la critique, les plaintes, l’apitoiement sur soi, l’inquiétude, la fuite, l’émotivité et l’amertume. Les trois premiers comportements ont déjà été présentés et nous survolerons donc les quatre autres cas dans les lignes qui suivent, et comme la dernière fois, des pistes de solution seront présentées. If you want to sell your house, Cash home buyers may help you avoid the hassle of finding a buyer. From evaluation through transaction conclusion, they will handle everything. Home buyers may provide a quick and easy option to sell a property. Visit https://www.cashhomebuyers.io/washington-d-c/.

L’inquiétude

Quand nous réagissons à la possibilité du danger plutôt qu’au danger réel, nous faisons preuve de ce que l’on appelle l’hypervigilance. Cela signifie que nous laissons la peur s’infiltrer dans notre expérience quotidienne et celle-ci devient une menace en elle-même. Pourtant, cette peur-là ne contribue en rien à notre protection. Jésus l’a d’ailleurs déclaré dans Sa Parole : « Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie?[1] »

En étant hypervigilant et en voyant le danger partout, on finit souvent par voir se réaliser ce que l’on craint, comme une prophétie prononcée sur soi-même et qui finit par se s’accomplir. Pour reprendre les propos d’un personnage de la Bible : « Ce que je crains, c’est ce qui m’arrive; ce que je redoute, c’est ce qui m’atteint[2]. » En fait, le système nerveux d’une personne constamment inquiète devient littéralement épuisé et n’arrive plus à discerner les menaces réelles. Malheureusement, de nombreuses victimes d’abus deviennent méfiantes et donc hypervigilantes, et s’exposent à être à nouveau victimes, étant incapables de se défendre en situation de danger puisque leur cerveau survolté par l’inquiétude a en quelque sorte court-circuité.

« En étant hypervigilant et en voyant le danger partout, on finit souvent par voir se réaliser ce que l’on craint. »

Paradoxalement, un antidote à l’inquiétude consiste à laisser une porte ouverte à la confiance. Car bien qu’il soit extrêmement difficile d’avoir confiance lorsque cette confiance a été profondément trahie, Dre Schwirzer indique qu’il vaut mieux avoir fait confiance à quelqu’un, quitte à devenir ensuite méfiant si la confiance est brisée, que de ne jamais faire confiance. Ne permettez donc pas aux mauvaises expériences vécues d’annihiler votre capacité de faire confiance aux gens, à la vie et surtout à Dieu.

La fuite

La majorité des gens savent ce qu’ils ont à faire, mais plusieurs se dérobent à toute tâche déplaisante ou ennuyeuse, comme si le fait de s’y atteler allait les plonger de manière irréversible dans un profond désarroi psychologique. On les entend souvent dire : « Je ne suis pas motivé à exécuter cette tâche », tout en trouvant la motivation d’éviter la tâche en question. Exercer leur volonté dans la bonne direction peut notamment s’avérer difficile pour ceux qui ont développé l’inaptitude acquise, c’est-à-dire qui ont de la difficulté à être proactif et à se responsabiliser. C’est encore une fois le cas de bien des victimes d’abus ou de traumatisme.

Ce qu’il faut faire pour surmonter le réflexe de fuir ses responsabilités ou des tâches désagréables, c’est entraîner son esprit à exercer la volonté que Dieu nous a donnée. Nous pouvons en effet choisir de faire le contraire de ce que nous ressentons. En outre, faire ce que nous devons faire rapporte gros : nous nous sentons bien une fois la tâche accomplie. Réaliser intentionnellement trois actions bénéfiques par jour, ou encore établir des listes de tâches à rayer au fur et à mesure qu’elles sont accomplies développera en nous l’habitude de nous acquitter fidèlement de nos devoirs et responsabilités.

« Exercer leur volonté dans la bonne direction peut notamment s’avérer difficile pour ceux qui ont développé l’inaptitude acquise, c’est-à-dire qui ont de la difficulté à être proactif et à se responsabiliser. »

L’émotivité

L’émotivité est caractéristique des personnes vivant au rythme de leurs émotions, particulièrement celles qui sont sensibles et passionnées de nature. Pratiquant le raisonnement émotionnel, leur devise est : « Je ressens, donc je suis. » « Si je me sens coupable, c’est parce que je suis coupable. » Ou encore : « Cette personne semble ne pas m’aimer, donc il est certain qu’elle ne m’aime pas. » La personne émotive se fie à son intuition de façon démesurée. Ainsi, bien des gens se laissant guider par leur pressentiment et leurs émotions, et s’aventurent dans des relations dangereuses pour ensuite moissonner une amère récolte. Ils poursuivent leur dégringolade en croyant aux sentiments de désespoir et de condamnation qui s’ensuivent. Dre Schwirzer nous rappelle que nos sentiments sont comme les enfants : précieux, mais incapables d’être aux commandes. Il faut remplacer l’émotivité par la raison ainsi que par la faculté de penser et d’agir par principe. Nous devons valoriser nos émotions, mais ne pas nous y limiter pour prendre des décisions ou tirer des conclusions. La meilleure façon de fonder nos choix sur des principes stables est de mettre en pratique ce que nous enseigne la Parole de Dieu, grâce à laquelle nous apprenons à raisonner intelligemment selon la vérité, et à faire des choix sûrs.

L’amertume

Il arrive souvent que des chapitres pénibles de notre vie menacent de nous consumer, rendant difficile pour nous de passer à autre chose et de vivre une vie épanouie. Le processus peut être lent, même pour les personnes qui ont l’habitude de pardonner facilement. Cependant, il y a des personnes qui trouvent une satisfaction morbide dans le fait de ruminer les événements douloureux de leur vie, qu’elles en soient responsables ou non. Elles en viennent à les repasser constamment en mémoire, au point même de chercher des sympathisants avec qui se liguer contre leurs ennemis quand elles ont été victimes.

Il est vrai qu’il importe de dénoncer les personnes réellement méchantes et menaçantes, tout comme il est nécessaire de reconnaître et de confronter la douleur causée par les abus réels ou par les erreurs personnelles dont on a subi les conséquences. Cela dit, il faut néanmoins faire attention de ne pas embrasser sa douleur de manière excessive en cultivant l’amertume, car celle-ci nous « prive[nt] de la grâce de Dieu[3] » et peut même nous rendre malade. Le Dr Karl Menninger a déclaré que s’il était possible de convaincre les patients psychiatriques internés que leurs péchés leur sont pardonnés, 75 % d’entre eux quitteraient l’hôpital le lendemain[4].

Le meilleur remède à administrer contre l’amertume est le pardon. Ironiquement, beaucoup de gens trouve ce remède amer au goût, mais il peut devenir doux comme le miel si l’on a une compréhension correcte de ce qu’est le pardon. Dans mon expérience personnelle, l’élément qui m’a le plus aidée (et qui continue de m’aider) à délaisser l’amertume après avoir subi une offense grave, c’est d’avoir compris la distinction qui existe entre le pardon, la confiance et la réconciliation. On pense et prêche souvent que pardonner, c’est tout oublier, agir comme si rien ne s’était passé, préserver la même relation que l’on entretenait avec l’offenseur et lui accorder le même degré de confiance qu’avant l’offense.

« Le meilleur remède à administrer contre l’amertume est le pardon. »

Non, pardonner, ce n’est ni excuser ni approuver l’offense. Le pardon ne conduit pas non plus automatiquement et à une réconciliation immédiate. Cela peut venir avec le temps, mais il peut parfois être plus sage, voire sécuritaire, d’éviter d’entrer en relation avec celui ou celle qui nous a bafoué. Finalement, bien que reliés, le pardon et la confiance ne sont pas synonymes. Le pardon est la responsabilité de la personne offensée, et celle-ci doit l’offrir gratuitement, tandis que regagner la confiance de cette personne est une obligation qui incombe à la personne fautive.

Pardonner, c’est faire le choix intelligent de libérer l’autre du châtiment auquel il aurait droit, ou que nous pensons qu’il mérite ou souhaiterions qu’il reçoive. Pardonner, c’est renoncer à notre droit, réel ou imaginaire, de blesser l’autre personne de la façon dont elle nous a blessé. Un regard à la croix et aux blessures que nous avons infligées à notre Seigneur Jésus-Christ est le meilleur moyen d’incliner notre cœur au pardon, parce que nous y contemplons un Sauveur qui a pardonné à tous ses ennemis et qui nous a aussi pardonnés personnellement. « Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris[5] », non seulement de nos offenses commises envers Dieu, mais également des offenses que d’autres ont commises envers nous. Ainsi, ayant été nous-mêmes libérés du juste châtiment que méritaient nos transgressions, nous pouvons, par le sacrifice de Jésus et son généreux pardon, échanger l’amertume et les désirs de vengeance contre la paix, la quiétude et la sérénité. Notre pardon permettra également au Saint-Esprit d’agir sur le cœur de l’offenseur et, si ce dernier ne résiste pas à son action, l’amener à la repentance et à la conversion pour ouvrir la voie, si c’est la volonté de Dieu, à une possible réconciliation. Il n’est pas nécessaire de forcer les choses et la démarche de pardon peut prendre du temps, car les blessures émotionnelles peuvent être très profondes et lentes à guérir. L’important, c’est de donner à Dieu la permission d’entamer ce processus et de travailler main dans la main avec lui.

Je nous invite tous à prendre régulièrement le temps de faire le bilan de nos émotions et d’y mettre de l’ordre lorsque nécessaire. L’arrivée du printemps, toujours annonciateur d’un renouveau prometteur, ne serait-il pas un temps propice pour entamer un grand ménage du printemps… de nos émotions. Que Dieu nous guide et nous dirige à cet effet!

 

Ce billet est adapté et amplifié de la présentation Seven Deadly Psychological Sins par Dre Jennifer Jill Schwirzer. Source: https://lifeandhealth.org, consulté le 7 mai 2018.

Références :

[1] Luc 12:25; [2] Job 3:22; [3] Hébreux 12 :15; [4] The Healing Power of Forgiveness, par Pablo Diaz, publié sur 24 septembre 2015 sur le site Guideposts, consulté le 21 mars 2021; [5] Ésaïe 53:5.