Nous connaissons tous ce passage des Écritures où Jésus déclare que « quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur[1] ». Celui qui a créé l’homme connaît en effet bien les mécanismes de son fonctionnement. Vous serez peut-être étonnés d’apprendre que les découvertes scientifiques corroborent cette affirmation du Seigneur qui illustre le lien existant entre les pensées et les actions.

Dans les années 1990, une équipe de scientifiques du Département de neurosciences de la Faculté de Parme, en Italie, a observé dans le cadre de tests le déclenchement de l’activité d’un neurone particulier dans le cerveau du singe à chaque fois qu’il prenait une arachide. À leur grande surprise, ils constatèrent que le même neurone s’activa lorsque le singe vit un chercheur prendre une arachide[2]. C’est ainsi qu’ils ont accidentellement découvert les neurones miroirs, qui ne semblent pas faire la différence entre les gestes observés et les gestes posés. On a par la suite découvert que ces neurones existent également chez l’être humain. Par leur intermédiaire, comme la Parole de Dieu nous le dit, le cerveau d’une personne répond à ce que celle-ci observe, et même imagine, comme si la personne posait elle-même l’action observée ou imaginée.

Ainsi, ces neurones sont responsables du désir d’imiter et donc, de l’apprentissage par imitation ainsi que des processus affectifs tels que l’empathie, c’est-à-dire la capacité de percevoir, de reconnaître et même de ressentir les émotions d’autrui. Cette empathie peut causer les phénomènes bien connus de contagion émotionnelle et d’effet de masse très utilisés dans le monde du marketing et de la publicité.

Un autre aspect du fonctionnement du cerveau à considérer, en lien avec les neurones miroirs, est celui de la neuroplasticité, qui se définit comme la capacité des neurones à se modifier et à se remodeler tout au long de la vie[3]. Ainsi, chaque seconde, notre cerveau se modifie en fonction des expériences sellmyhousefast, psychiques et cognitives que nous vivons[4].

 

« Il n’est donc pas possible d’affirmer qu’une personne n’est pas affectée par la violence, les crimes et l’immoralité qu’elle voit dans la rue, au bulletin de nouvelles, dans les films et séries télévisées, lors d’un match sportif qui se termine en bagarre, ou encore qu’elle lit dans la littérature, dans les journaux ou sur Internet. »

 

Les découvertes scientifiques confirment les relations de cause à effet en ce qui a trait à ce que nous contemplons. Il n’est donc pas possible d’affirmer qu’une personne n’est pas affectée par la violence, les crimes et l’immoralité qu’elle voit dans la rue, au bulletin de nouvelles, dans les films et séries télévisées, lors d’un match sportif qui se termine en bagarre, ou encore qu’elle lit dans la littérature, dans les journaux ou sur Internet. En lisant ces lignes, vous vous dites peut-être que cela ne s’applique pas à vous et que vous n’avez jamais ressenti l’envie d’aller commettre un vol ou un homicide après avoir vu, fait la lecture ou entendu de tels gestes. C’est un fait. Toutefois, comme un conférencier chrétien l’a mentionné : « Le fait de lire au sujet d’un meurtre, d’en regarder un ou d’y penser ne transforme pas quelqu’un de moralement droit en un meurtrier, mais cela fait de cette personne quelqu’un d’un peu moins moral[5]. » Par conséquent, il nous faut sans cesse demeurer vigilants quant à ce qui passe devant nos yeux ou pénètre notre imagination.

La bonne nouvelle est que l’inverse est également vrai. Lorsque nous attardons intentionnellement nos pensées et nos yeux sur ce que Dieu peut approuver et bénir, nos neurones miroirs s’activent tout autant et nous éprouvons le désir d’imiter ce que nous avons contemplé tout en développant de la sympathie pour ces choses. Le phénomène de neuroplasticité se produit lui aussi, c’est-à-dire que nos neurones se modifient et se remodèlent en fonction de ces expériences positives, pour la gloire de Dieu et la restauration à son image.

 

« Nous ne sommes donc pas condamnés par nos mauvaises habitudes passées, voire présentes, ni par nos pensées ou notre imagination autrefois pervertie ni par les expériences fâcheuses que nous pourrions avoir vécues. Par la grâce de Dieu et avec l’assistance du Saint-Esprit, notre esprit peut être remodelé pour devenir conformes à la volonté de Dieu. »

 

Nous ne sommes donc pas condamnés par nos mauvaises habitudes passées, voire présentes, ni par nos pensées ou notre imagination autrefois pervertie ni par les expériences fâcheuses que nous pourrions avoir vécues. Par la grâce de Dieu et avec l’assistance du Saint-Esprit, notre esprit peut être remodelé pour devenir conformes à la volonté de Dieu. Le fonctionnement des neurones miroirs et la neuroplasticité du cerveau nous aident à mieux comprendre à quel point il nous est possible d’être « transformés par le renouvellement de l’intelligence[6] », si tel est notre désir. Nous pouvons également mieux saisir l’appel de Paul lorsqu’il disait : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ[7] » et « devenez donc les imitateurs de Dieu[8] ». Car il est écrit : « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit[9]. » Amen!

Références :

[1] Matthieu 5:28  | [2] Design, User Experience and Usability: Design Thinking and Methods – Part 1, p. 65; https://fr.wikipedia.org/wiki/Neurone_miroir | [3] et [4] www.plasticite.com | [5] By Beholding We Become Slaves (traduction libre) | [6] Romains 12:2 | [7] 1 Corinthiens 11:1 | [8] Éphésiens 5:1 | [9] 2 Corinthiens 3:18

Les sites Internet en référence ont été consultés le 4 septembre 2017.